Le premier steak entièrement produit in vitro, surnommé le « Frankenburger », a été goûté lundi par deux professionnels, qui ont donné leur avis sur ce produit totalement inédit.

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Le premier steak haché artificiel

Son créateur, le biologiste néerlandais Mark Post, chercheur à l’université de Maastricht, et son équipe ont mis six semaines pour confectionner ce steak à partir de cellules souches de vache cultivées en laboratoire. Ils y ont ajouté de la chapelure, du sel, de la poudre d’oeuf, ainsi que du jus de betterave et du safran pour la couleur. Résultat : un steak de 142 grammes qui aura coûté la bagatelle de 250 000 euros.

Objectif : montrer au monde que la viande in vitro est une alternative crédible à un élevage trop gourmand en ressources, mais aussi à l’extermination animale provoquée par l’élevage industriel. L’élevage industriel pollue, demande de grosses quantités d’eau, émet des gaz à effet de serre et mobilise 70 % des terres agricoles mondiales.

Cette pièce unique a été dégustée lundi midi, à Londres, par deux goûteurs volontaires : une Autrichienne « chercheuse en tendances culinaires » et un Américain, auteur d’un ouvrage sur « les goûts de demain ».

Verdict : « goût assez intense », « même texture », malgré un net « manque de gras ».

Pour le professeur Post, financé par Sergey Brin, cofondateur de Google, cette approche est à la fois éthique et écologique. Mais reste un obstacle de taille : impossible de vendre un steak à ce prix-là !